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approche systémique - Page 16

  • Nicolas Sarkozy à Strasbourg

    Les régionales approchent tout doucement et la tension monte. J'ai assisté en direct à un évènement qui me fait penser combien l'approche systémique des questions sociales, économiques, politiques etc. est bien loin de faire partie de notre culture et de nos méthodes de résolution de problèmes.

    Cet évènement, c'est la rencontre de Nicolas Sarkozy et des militants UMP à Strasbourg.

    Selon le principe de la loi d'attraction de l'approche systémique : c'est notre façon de penser et de ressentir qui crée et détermine notre avenir et c'est nous qui enclenchons les terribles rétroactions que nous connaissons déjà aujourd'hui et qui ne sont que des prémices.

    Un parti politique n'échappe pas aux lois de la Systémique. Son comportement avec les citoyens et les militants lui  sera retourné au centuple selon un autre principe qui est la conséquence du premier, celui de la rétroaction et de la circularité. Les militants sont des leaders d'opinion, leur façon de penser et de ressentir induit la façon de penser et de ressentir de milliers d'autres. Avec Internet leur influence s'accroît considérablement. Il serait donc suicidaire pour un parti politique de se comporter comme l'ont fait les organisateurs à Strasbourg à l'occasion de la visite du Président. Et pourtant : suivez le fil !

    Mon cher Jean Philippe,

    (J.P. Maurer Député du Bas Rhin)  

    Strasbourg le 9 décembre 09

    Nous sommes venus nombreux hier à Lingolsheim pour rencontrer Nicolas Sarkozy, échanger et débattre entre nous et avec vous les élus.

    Vous nous aviez fixé une heure approximative : 11h 30 et, comme tu le penses bien, certains venaient de loin et avaient pris une journée de congé pour marquer l'évènement, alors ils sont venus bien plus tôt, à partir de 10 h 3O comme vous l'indiquiez dans "l'invitation".

    Pour les plus âgés d'entre nous, la déception a commencé à notre arrivée. Impossible de se garer à moins d'un kilomètre du lieu d'accueil. René, 85 ans, a failli retourner sur ses pas. Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises. Un accueil "glacial" et pour tout dire "déshumanisé", un hall tout aussi glacial, quelques rares sièges déjà occupés, un triste "buffet", de la bière glacée, du jus d'orange "chimique" et des bretzels ramollis. Même pas de café pour se réchauffer un peu. 

    Quelle fut notre stupeur de constater que du plafond, au travers d'un rayon de soleil  traversant les vitres sales, tombait de la poussière d'amiante. Une amie âgée s'est enfuie aussitôt avec son époux, affirmant que son asthme ne pourrait le supporter. Un autre, faisant en cela preuve d'humour, affirmait que c'était une tentative d'assassinat des militants par la "gauche extrême".  

    Et la longue attente a commencé, et lorsque enfin vers 14 h le Président est arrivé. Une bonne moitié d'entre nous avait disparu.

    L'intervention du Président, brève, audacieuse et mobilisatrice n'est pas parvenue à effacer notre déception, notre indignation et notre colère devant le mépris si ouvertement affiché des militants par des organisateurs auxquels nous décernons un "carton rouge" comme dirait René et un grand nombre d'entre nous que vous ne reprendrez plus à se déplacer dans ces conditions.

    A l'heure où le militantisme s'épuise, où chacun, inquiet de l'avenir, se replie sur lui-même, ou les politiques sont soupçonnés, non sans raison parfois, de tares multiples, où les discours verbeux et vertueux  ne font plus illusion, cette journée est une catastrophe pour notre mouvement en Alsace. On aurait voulu saboter l'intervention du Président qu'on n'aurait pu mieux faire et, ma foi, il a eu raison de s'exprimer à ce sujet sur certains de ses "amis" parfois pires que ses ennemis. 

    Persistez dans cette manière de vous conduire envers les militants et pour les prochaines élections, vous risquez de payer chèrement votre aveuglement. Les leçons des dernières municipales n'ont, semble t-il, servie à rien.

    Je me permettrais de te rappeler cette citation de  Jean de la Bruyère : "A quelques uns l'arrogance tient lieu de grandeur, l'inhumanité de fermeté et la fourberie d'esprit... on ne trompe pas en bien; la fourberie ajoute la malice au mensonge "

     La réaction des ténors UMP locaux est consternante et montre bien cette volonté d'abandon de nos valeurs et traditions !

    Te connaissant, je sais que tu ne mérites pas ces critiques, bien au contraire. Nous espérons tous que tu sauras convaincre certains de tes "amis" de modifier des attitudes et des comportements dignes des politiciens du XIXe siècle. Qu'ils s'inspirent un peu des leçons que leur donne le Président, et cessent de tirer à balles réelles sur les militants, comme l'ont fait « certain » et « certaine » et dont ils payent encore les conséquences.

    Il devient urgent de recréer du lien social, à commencer entre militants et élus, afin qu'il reprenne, de ce fait, une place concrète dans l'action politique.

    Votre « Communication » devrait s'inspirer de celle que pratique le Président, à la fois managériale (ou organisatrice), pédagogique (et en la matière vous avez beaucoup à apprendre) et enfin thérapeutique (car la politique doit avoir aujourd'hui comme finalité d'apaiser les conflits et de rassembler les meilleurs autour d'un projet, quel que soit leurs opinions premières). 

    Vous avez la matière et les moyens, qu'attendez-vous ? Un nouveau désastre pour la droite en Alsace ?

    Amitiés 

    Francis NERI

    Nicolas Sarkozy à Strasbourg II 

    Strasbourg le  09 Décembre 2009

    Cher Francis,

    Je découvre à l'instant ton message. Sache que je comprends parfaitement ton agacement.

    Toutefois, je tenais à t'apporter quelques réponses à tes interrogations.

    Tout d'abord,  le gymnase a été choisi par les conseillers du président de la république. Nous leur avions proposé le PMC, d'autres salles disposants de places assises, plus confortables et plus modernes mais eux ont malheureusement préféré ce gymnase que nous avons découvert pour l'occasion...

    Nous voulions améliorer l'accueil en installant des chaises dans la salle, mais là encore, notre volonté s'est heurtée à un refus catégoriques des mêmes conseillers.

    Pour la question de l'horaire figurant sur les cartons, je ne te cache pas qu'il nous a lui aussi été imposé, toujours par les mêmes personnes.

    Malgré cela nous avons pris sur nous pour arracher, et je pèse mes mots, la possibilité de pouvoir disposer de 50 chaises afin de pouvoir y installer nos aînés que je ne voyais vraiment pas tenir debout.

    C'est contre l'avis de la sécurité que nous avons organisé un pot qu'il nous était interdit de servir avant la discours présidentiel. Là encore nous sommes passés outre.

    Tu es un militant associatif et je sais que tu comprendras que pour servir ce pot, des militants, bénévoles, (Pour info, tout le monde est bénévole à l'UMP 67 puisque nous n'avons aucun salarié) ont pris une journée de congé. Ils étaient présents sur site dès 6H pour préparer la salle, décharger les camionnettes, et ensuite servir nos militants. Certes, il n'y avait pas de café, mais comme tu l'as remarqué il s'agissait d'un gymnase vieillissant disposant d'un point d'eau minuscule et ne disposant pas de cuisines. Ce fut déjà bien compliqué d'installer des tireuses je n'ose imaginer ce que cela aurait été pour un percolateur...

    Bretzel et Kouglofs, provenaient de boulangers professionnels de Lingolsheim achetés au prix du marché, comme le pot d'ailleurs. Le militant associatif que tu es, sait combien cela peut coûter. Même si nous sommes l'UMP, nous n'avons pas beaucoup de moyens. Nous avons donc préféré « améliorer », nous-mêmes avec nos militants, cette matinée plutôt que d'avoir recours à un traiteur onéreux.

    Pour accueillir ce public, pour préparer la salle, pour la ranger ce sont près de 100 bénévoles qui ont œuvré pour cette journée et certains n'ont même pas eu l'occasion d'écouter Nicolas Sarkozy car ils devaient rester à l'extérieur.

    S'agissant de l'horaire d'intervention du président (13H30), ces bénévoles ne sont pas responsables du retard pris dans la visite.

    Quant aux questions de mépris, franchement, nous ne demandions pas mieux que de pouvoir accueillir le président de la République dans une salle chauffée, avec de places assises, des toilettes et surtout à l'heure.

    Je te parle même pas de notre frustration d'avoir dû faire patienter toutes ces personnes à l'extérieur parce que la police n'avait pas encore procédé au déminage de la salle (inspection si tu préfères) alors qu'il pleuvait et qu'ils attendaient dans le froid. J'ai toutefois pris sur moi pour faire rentrer nos militants en béquilles, en fauteuil roulant etc... au prix d'un mémorable accrochage avec un commissaire.

    Le format de cette rencontre nous a été imposé et nous avons malheureusement dû faire avec. Je ne te parle même des accrochages que nous avons eu avec le staff parisien parce que nous refusions de respecter intégralement leurs consignes...

    Sache surtout que les élus du département ont également subi comme nous cette situation qu'ils auraient comme nous voulue nettement meilleure.

    J'espère avoir répondu à tes interrogations même si, comme pour toi, cette situation ne m'a pas été très agréable et j'en suis le premier désolé.

    Bien à toi

    Geoffroy Lebold

    Nicolas Sarkozy à Strasbourg III

    Le 10 décembre 09

    La réponse de Geoffroy Lebold à ma dernière chronique explique pas mal de chose, et en particulier qu'il est bon parfois "d'exploser" un peu, c'est à dire d'essayer de conjuguer la connaissance, la raison et l'émotion si l'on veut espérer découvrir la "réalité" Oui je sais elle est aussi insaisissable que la "vérité", mais vous êtes tous d'excellents "systémiciens" et croyez moi cette chronique remue, elle "globalise" ! Je voudrais encore préciser que je m'adresse à Jean Philippe Maurer député du Bas Rhin et que c'est un ami véritable (n'est ce pas Manfred ?)

    Pour autant, rien n'est résolu et il me semble que la communication politique du Président et plus généralement de l'UMP est pour le moins à revoir dans ses relations avec les militants et, au delà avec les citoyens. A moins que l'on considère que la mutualisation et la subsidiarité soient improbables, voire impossibles, c'est à dire qu'il serait utopique de déléguer des taches "bien pensées" d'organisation, de communication et de gestion au niveau où elles doivent être réalisées.

    Ce qui expliquerait le fonctionnement contestable de certaines organisations décentralisées et ....les autres !

    Il est incroyable d'imaginer  qu'un président assisté par des conseillers prestigieux, comme par exemple Henri Guaino, commette une erreur de communication aussi considérable. C'est au niveau de l'exécution qu'il faut à mon avis regarder. Ce qui est tout aussi inquiétant, car si l'on ne peut s'appuyer sur ceux-la même que l'on a choisi pour la tache, que faut-il faire ?      

    Les régionales approchent et nous allons bien nous amuser ! Alors ci-dessous un peu d'humour de la part de Manfred ! 

    Francis NERI 

    Nicolas Sarkozy à Strasbourg (IV)

    Le 11 décembre 09

    Pour ceux qui veulent recevoir le président Sarkozy.  Pour les militants en chaise roulante, pas de problème puisqu'ils ont leur chaise avec eux.

    Mais pour les autres, prévoir des chaises dans la cour ou sur le trottoir. Inviter aussi des vendeurs de pizza en camionnette et ne pas oublier les toilettes chimiques, le tout hors de la salle où sera reçu le président. Lorsque la salle aura été déminée (c'est à dire lorsqu'on aura enlevé les mines qui n'avaient pas été installées), il n'y aura plus qu'un danger qui puisse menacer le président : un drone piloté par un militaire américain installé dans un fauteuil au Texas, avec lequel les Américains chassent les talibans au Pakistan (3e lieu de guerre qu' Obama, prix Nobel de la paix, est en train d'installer en plus de ceux que Bush lui avait laissés). Mais comme les Américains ont installé le président de la France indépendante, et qu'il exécute parfaitement leurs instructions, le président peut-être assez tranquille (sauf contre les cons comme il y en a dans toutes les armées et dans toutes les administrations au monde).

    ms

     

     

     

     

  • Le changement

    Un petit programme pour commencer.

    Si nous ne changeons pas notre façon de penser, nous ne serons pas capables de résoudre les problèmes que nous créons avec nos modes actuels de pensée.

    Albert Einstein

    La prière de la Gestalt 

    Non-axiomes :

     « Donnez moi la sérénité d'accepter ce que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses à ma portée, et la sagesse de les distinguer. »

    Donnez moi la capacité de conjuguer l'émotion, la connaissance et la raison

    Donnez moi l'énergie, la compétence, l'occasion et les moyens de maîtriser mes émotions pour accéder à la conscience

    Donnez moi la sagesse d'accepter ma différence et que l'autre soit différent 

     Comment ?

    • Stimuler : La production des ressources naturelles : la sérotonine, les endorphines...pour soulager les souffrances, et lever les blocages qui limitent l'accès à l'homéostasie (équilibre /paix intérieure)
    • Eliminer : Le stress qui nous empoisonne la vie et nous empêche d'avancer sur le chemin de la sérénité.
    • Plonger : Dans un état d'auto-suggestion hypnotique (conscience modifiée) qui multiplie l'efficacité de production des ressources naturelles.
    • Accompagner : En faisant partie intégrante et dissociée d'un tout (parrainage, famille, communauté) 

    Un objectif !

    Ne cherchons pas à atteindre la vérité. Il semble qu'elle n'existe que pour ceux à qui elle aurait été révélée. Il est plus raisonnable pour la plupart d'entre nous d'accéder à sa propre réalité, de l'appréhender, d'en modifier nos perceptions si elle nous importune ou nous fait souffrir, de la vivre, de l'accepter, de l'aimer, de la partager.

    Une méthode !

    L'approche écosystémique :

    Prise de conscience de la complexité.

    Abandonner la réduction de la complexité à ses composants élémentaires (méthode cartésienne).

    Découverte d'une nouvelle approche prenant en compte l'instabilité, l'ouverture, la fluctuation, le chaos, le désordre, le flou, la créativité, la contradiction, l'ambiguïté, le paradoxe. 

    Donner des explications simples, logiques, à la luxuriance du monde et qui soient acceptables dans un contexte donné.

    Trouver les connections favorables au rapprochement des individus isolés au sein de « bulles temporelles » en opposition.

     A suivre ...!

  • Identité nouvelle

    J'ai longtemps recherché la « bonne méthode » qui me permettrait de faire évoluer, voire changer, mes attitudes et mes comportements pour me permettre de prévenir ou de faire face, au mieux, aux situations, évènements, drames, qui venaient régulièrement perturber le cours de mon existence. J'ai compris très vite qu'il n'existait aucune école pour enseigner cette discipline.

    Après de trop longues errances sur des chemins mal fréquentés, j'ai découvert qu'il me fallait avant tout mieux penser, mieux percevoir et me libérer de certains « conditionnements » bloquants.

    Pour cela, je devais apprendre ce qu'était véritablement le stress et le gérer, ainsi que la peur de vivre et de mourir.

    Il m'a fallu de nombreuses années pour comprendre l'immensité de la tâche et que, ma foi, elle était sans fin.

    Ceci étant, je crois avoir bien progressé et, je n'ai jamais hésité à partager mes découvertes. Par exemple sur la gestion du stress, l'approche systémique ou les différentes formes de communication. Je pense aujourd'hui que ce n'était pas suffisant !

    Vous avez été nombreux à me demander de préciser ces thèmes et surtout de les rendre plus accessibles. Ce que j'hésitais à faire dans l'idée que la connaissance, çà se mérite si on veut qu'elle produise de la compétence.  Et puis, il est des questions difficiles à « vulgariser » car elles relèvent de l'insight[1] à leur point de convergence.

    J'ai compris un jour que s'il était difficile de « faire passer » certaines connaissances, on pouvait au moins dire à quoi çà vous a servi et qu'on pouvait transmettre « sa » méthode. Chacun l'accommodant au mieux de ses intérêts et l'appréhendant au niveau qui est le sien.

    Récemment, une amie, très âgée, à qui je rendais visite m'a dit : «  Je vous dois beaucoup, sans vous et vos conseils je ne vivrai plus. Il me reste peu de temps, mais j'ai trouvé la sérénité et je partirai en paix »

    Vous imaginez le choc d'une telle déclaration et la responsabilité que cela sous-tend !

    Bien sur, on m'a souvent demandé des « recettes », surtout durant ma période d'éducateur sportif. Des recettes pour gagner ou mieux pour détruire, liquider l'adversaire ! Je répondais : « Commences par te demander pour quelles raisons tu veux gagner et comment tu veux le faire ».

    Seuls les meilleurs ont entrepris de répondre à la question ; n'est ce pas Julien, Antoine, Emilie ?

    Aujourd'hui rien n'a changé je suis simplement plus conscient de cette « responsabilité » du devoir de transmettre, passer le relais, aider ceux qui le demandent et qui sont prêts à faire un effort pour cela.

    En ces temps de troubles considérables de l'identité et du sens, quelles que soient les circonstances, les évènements, les défis à relever, les réponses se trouvent au niveau de la prise de conscience individuelle. Il s'agit toujours de développer son attention, mieux penser, mieux percevoir, rester libre et manoeuvrant pour « s'être utile » ainsi qu'au groupe humain d'appartenance et à l'espèce.    

    Si vous avez un jour ressenti le désir de trouver ce plus qui est en vous, vous comprendrez ce que je veux dire.

    Cette vieille dame faible et fatiguée m'a clairement fait savoir ce que je devais faire. Je ne suis plus très jeune non plus et il ne me reste probablement plus beaucoup de temps.

    Je vais donc tenter de transmettre mes « recettes » pour le changement. Nous dirons que ce n'est que des recettes et tout au plus une méthode. Pour le « reste » il faudra que ceux qui le veulent aillent chercher profondément en eux les moyens de le faire. Je ne puis que les accompagner, s'ils le désirent.

    Une question tout de même ! Est-ce que cela à voir avec l'identité ?

    Qu'en pensez-vous ?

     La suite au prochain post ! 



    [1] Insight : « Découverte éclair »